La Kabylie agonise fièrement!
La belle Kabylie, le rempart de toutes natures d’invasions, tient bon. Elle y tient, elle est encore debout, mais à quel prix? Brahim, un jeune architecte de 29 ans qui vit en France, en vacance chez ses parents en Kabylie, a visité quelques villes d’Algérie. De passage à Oran, cette semaine de février. Sa première phrase est: «Il y a deux Algérie – s. Le fossé est béant!»
L’ouvrage d’Ali Guenoun porte notamment sur deux aspects et deux moments, en partie interdépendants, de la lutte des nationalistes algériens pour l’indépendance de leur pays. L’un se rapporte à la crise dite « berbériste » de 1949, au sein du Parti du Peuple Algérien (PPA. L’autre à la montée en puissance de la Wilaya 3 et de son chef, Belkacem Krim, au sein du Front de libération nationale (FLN) et de sa branche armée (ALN), pendant la guerre d’indépendance. Lire la suite en cliquant sur le livre.
Oran n’a rien à envier aux grandes villes françaises. Ce n’est pas Paris, mais si j’ai à choisir, je prendrais Oran et je laisserais Marseille et Nice! Oran est apte à recevoir des touristes. C’est une ville bien aménagée. Il y a assez d’hôtels. On y a investit, on y a construit de grands projets. L’activité ne manque pas. Le chômage est assez absorbé. Des compagnies étrangères s’y installent. Se lever à Oran, c’est comme se lever quelque part dans une ville européenne. On se couche tard à Oran, on y vit aussi la nuit. Il y a de ces moments, j’oublie que suis en Algérie. Brahim cherche à comprendre et naïvement: «Notre Kabylie est belle, les kabyles sont accueillants, Ils aiment la vie, la musique, l’art, la littérature, nous aimons les autres, nous sommes braves et travaillants, … mais, … ». Il arrête un moment, il tourne sa tête comme quelqu’un qui cherche à voir ses idées autour de lui et continue: tenir à ses racines, à sa culture, à son identité permet au bulldozers de « déraciner les racines ailleurs, mais pas en Kabylie ».
Ici, à Oran, on ne s’énerve pas et on ne démarre pas au quart de tour, le vent qui vient du Front de Mer y est pour quelque chose, les gens sont heureux, ils ont leur rythme de vie, ils y tiennent. Ils aiment leur ville.
Un silence assourdissant s’installe, Brahim est parti loin chercher des souvenirs, .. les débats politiques à ne pas finir tard dans la nuit, les marches les grèves, les manifestations vécues quand il était lycéen et étudiant. À suivre.