Algérie: L’ancien président, Abdelaziz Bouteflika est mort
L’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika est mort. Il est décédé dans la soirée du vendredi 17 septembre 2021 à l’âge de 84 ans suite à sa maladie, a annoncé la présidence de la République. Abdelaziz Bouteflika a présidé aux destinées de l’Algérie 20 ans durant, soit de 1999 à 2019.
Abdelaziz Bouteflika est né le 2 mars 1937 à Oujda, au Maroc. A l’instar de beaucoup d’autres hommes forts du régime algérien, il est toujours resté dans les rouages de la chefferie de l’Etat algérien. Il a d’ailleurs occupé plusieurs postes de responsabilités. Il a figuré dans les différents gouvernements d’Ahmed Ben Bella et de ceux de son successeur Houari Boumedienne.
Au gouvernement depuis 1962
Il fût notamment ministre de la Jeunesse et des sports et ministre des Affaires étrangères. Même après le décès de son « maître », Boumediene, Abdelaziz Boutelika s’est accroché au pouvoir en occupant le poste de Conseiller du président. Accusé de corruption, il a dû quitter la sphère du régime pour la première fois depuis l’indépendance. Il a quitté d’ailleurs même le pays pour aller se réfugier ailleurs.
Son exil a duré plusieurs années. Il revient cependant au pouvoir par la grande porte, porté par les décideurs et les hommes forts du régime algériens. C’était en 1999. On a fait appel à lui alors que l’Algérie venait à peine de sortir d’une guerre civile qui ne disait pas son nom.
De l’exil à un retour en fanfare au pouvoir
En avril 1999 donc, et en dépit du retrait des autres candidats pour les élections présidentielles, Bouteflika a été intronisé à la tête de l’Etat algérien. Un trône qu’il ne quittera que suite à un soulèvement populaire, appelé communément le hirak en Algérie. Bouteflika a fait en tout quatre mandats. En 2013, il avait pourtant fait un AVC qui l’a cloué depuis à une chaise roulante.
Des voix se sont élevées alors en Algérie pour réclamer son départ, à cause de sa maladie, et organiser des élections présidentielles anticipées. Ces appels sont tombés cependant dans des oreilles de sourds. Non seulement Bouteflika est allé au bout de son troisième mandat, mais plus encore il a brigué un autre mandat. Son clan a réussi d’ailleurs le pari de le maintenir encore pour 5 ans supplémentaires à la tête de la République algérienne.
20 ans à la tête de l’Etat
Ne se contentant pas de ce que plus d’un qualifie de « mascarade», ce même clan a tenté en 2019 de récidiver le coup. Ils l’ont présenté pour un cinquième mandat. Chose que la population algérienne n’a pas du tout accepté. Les citoyens ont investi alors la rue pour dire « basta » au pouvoir de Bouteflika.
Le 2 avril 2019, ce dernier, sous la pression, a remis sa démission. Depuis il n’a plus de signe de vie. Il s’est cloîtré dans sa résidence à Zéralda jusqu’à ce qu’il a rendu l’âme.