BRICS : L’Éthiopie et non l’Algérie. Les raisons?

L'Algérie et les BRICS : Les raisons de non-adhésion et les comparaisons avec l'Éthiopie

L‘adhésion de l’Algérie au groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a été un sujet de débat et de spéculation au cours des dernières années. Bien que l’Algérie soit un acteur majeur en Afrique et possède pour raisons une économie significative, plusieurs expliquent pourquoi elle n’a pas encore été acceptée dans le groupe BRICS. En outre, l’intégration de l’Éthiopie au sein des BRICS suscite des interrogations sur les différences entre les deux pays et ce qui a pu influencer leur acceptation respective.

L'économie de l'Algérie :

L’Algérie possède l’une des économies les plus importantes en Afrique, principalement grâce à ses réserves considérables en hydrocarbures. Cependant, sa dépendance excessive vis-à-vis du pétrole et du gaz expose naturellement l’économie aux fluctuations des prix sur les marchés mondiaux. La diversification économique a été un défi pour le pays, car les secteurs non pétroliers n’ont pas été suffisamment développés pour réduire cette dépendance.

Système financier non structuré et non mesurable

Le système financier de l’Algérie a été considéré pour son manque de transparence et de structuration. Les politiques économiques opaques et l’inefficacité des mécanismes de surveillance ont contribué à un environnement où les flux financiers ne sont pas toujours mesurables de manière précise. Cette opacité peut créer des incertitudes pour les investisseurs et limiter les opportunités de croissance économique durable.

Non-adhésion au BRICS : Avantages et inconvénients

Bien que l’Algérie ait exprimé un intérêt pour rejoindre le groupe BRICS, plusieurs facteurs peuvent expliquer sa non-adhésion jusqu’à présent. Le groupe BRICS est basé sur des critères tels que la taille économique, le potentiel de croissance, l’influence régionale et mondiale, ainsi que la stabilité politique. Les réserves pétrolières de l’Algérie peuvent contribuer à sa taille économique, mais des questions liées à la diversification, à la gouvernance économique et à la stabilité politique peuvent avoir un impact négatif sur son admissibilité.

Comparaison avec l'Éthiopie

L’Éthiopie, malgré ses défis économiques et politiques, a réussi à attirer l’attention du groupe BRICS en raison de son potentiel démographique et de sa position stratégique en Afrique de l’Est. L’Éthiopie a entrepris des réformes économiques et a montré une volonté d’ouverture aux investissements étrangers, ce qui a pu influencer positivement sa candidature au sein des BRICS. De plus, sa contribution à la stabilité régionale et sa participation à des initiatives économiques panafricaines ont pu renforcer son attractivité aux yeux des membres du groupe.

Inconvénients majeurs pour l'Algérie :

La non-adhésion au groupe BRICS peut avoir des inconvénients pour l’Algérie. Elle pourrait manquer de nouvelles opportunités de partenariats économiques et de collaborations internationales au sein d’un groupe influent. Les avantages de rejoindre les BRICS incluent l’accès aux ressources financières, le partage d’expertise et la possibilité de participer à des projets d’envergure internationale.

Politique du Président Tebboune : Échecs et défis 

Depuis son élection en 2019, le Président Tebboune est face aux défis économiques et sociaux persistants en Algérie. Malgré ses efforts pour réformer l’économie et lutter contre la corruption, les résultats tangibles ont été limités. Les manifestations populaires, qui ont débuté en 2019, suscitent les préoccupations concernant la gouvernance et les réformes économiques. La transition vers une économie diversifiée et stable reste un défi majeur pour le gouvernement.

Pour conclure, l’Algérie continue de travailler sur ses réformes économiques et politiques afin de répondre aux critères d’adhésion au groupe BRICS. Bien que l’adhésion aux BRICS puisse offrir des avantages significatifs, elle ne résoudra pas automatiquement les problèmes structurels de l’économie algérienne. La diversification économique, la transparence financière et la stabilité politique restent des enjeux cruciaux pour l’Algérie, déterminant de son statut au sein du groupe BRICS.