Euthanasie politique au cimetière
Par Dr Madjid Yesli
Un triste spectacle a été organisé à grand renfort par le néo régime dans un cimetière bondé de monde. L’histoire du décès de maitre Laifa Ouyahia -paix à son âme- rentré par accident dans un monde interlope afin de défendre son frère trempé dans une guerre de pouvoir que se livrent deux clans.
Tout le monde connait l’excès de zèle de son frère dans le long exercice de sa sale besogne de commis de l’état.
Des dizaines de cadres de l’état en gardent des séquelles psychologiques de leurs condamnations par une justice aux ordres. Aujourd’hui, Ouyahia subit ce qu’il a fait subir. Ce qu’il y a différent avec lui, c’est qu’il se faisait passer pour le fonctionnaire le plus éthique de la meute, lui qui se regardait chaque matin dans le miroir avec une conscience exempte de reproches. Il avoua plus tard avoir reçu 300 milliards en cadeaux!!!!
Il n’est pas le seul, ils sont des centaines comme lui à dévaliser l’état en toute impunité. On reviendra une autre fois sur la psychopathologie de la corruption. Elle est bien cernée par certains auteurs. Brièvement, en 2002, Les psychologues Delroy L. Paulhus et Kevin M. Williams avaient décrit ce qu’il ont appelé « triade noire » qui est constituée de trois traits distincts, le narcissisme, le machiavélisme et la psychopathie. On en retrouve dans l’écurie et la cour de Bouteflika des dizaines voir des centaines.
En Algérie, les malfaiteurs de la – triade noire- possèdent une justice qui leurs ressemblent. Le tout est embaumé de référents nationalistes…. C’est pourquoi aujourd’hui nous sommes dans le noir.
Au cimetière, Ouyahia poignets menottés à qui veut le voir. Gardé comme Al Capone. Humilié devant la nation. Lynché et tué socialement en lui faisant croire qu’il était là pour enterrer son défunt frère. La présidence qui a autorisé ce cirque macabre, a fait le calcul de la compassion la plus pervertie qui soit. Teboun a fait l’expérience de l’humiliation dans un cimetière. Mais lui n’avait pas enterré un membre de sa famille.
Un deuil public, avec des menottes aux poignets de surcroit , montrait quelque chose d’inusité en pareil circonstances.
Ni la justice ni de la présidence ne sont sorties indemnes de cette fausse compassion.
Gardons nous comme citoyen lambda de ne pas verser dans cette culture de haine et de calculs politiques funestes.
La violence aux mains du peuple n’est pas la violence MAIS LA JUSTICE. (Eva Péron). Souhaitons que ce jour viendra et les cimetières seront également des lieux de paix et de recueillement sans violence ni contention.