Évènements du 5 octobre 1988, 33 ans après…
5 octobre 1988- 5 octobre 2021, 33 ans sont passés depuis les événements qui ont éclaté à travers plusieurs wilayas du pays pour réclamer la liberté et la démocratie. Cette date a en fait marqué à plus jamais l’histoire contemporaine de l’Algérie. Ce sont ces évènements qui ont sifflé la fin du règne du parti unique. La suite n’a cependant pas été, faut-il souligner, comme le souhaitaient les dizaines de morts et les blessés, victimes de ces manifestations.
Parmi ces victimes, on citera le chantre de la chanson Kabyle, et militant de la cause berbère et de la démocratie, le regretté Matoub Lounès qui a été blessé par des balles d’un gendarme qui l’a pris pour cible près de Ain El Hammam alors qu’il distribuait des tracts.
Comme lui, des centaines de personnes ont été en effet touchés, blessé ou tuées « pour une Algérie meilleure et une démocratie majeure ». Bien que le chemin est encore long pour atteindre cet idéal, ces évènements ont tout de même contraint les dirigeants algériens de l’époque d’ouvrir le champ politique et médiatique, après plusieurs années du « tout unique ».
C’est dire en somme que ces manifestations devaient constituer un repère pour l’Algérie. Malheureusement, doit-on dire, ce n’est décidément pas le cas. En effet, force est de constater qu’aucune activité d’envergure n’a été programmée pour commémorer ces manifestations. A part quelques rares post sur Facebook, sur le terrain, pas grand-chose n’indique réellement que l’Algérie était au rendez-vous d’une date historique.
Zoubida Assoul arrêtée
L’une des rares activités annoncées pour marquer l’évènement, a été une conférence que devait animée à Bejaïa en Kabylie, entre autres l’activiste et militante Zoubida Assoul. Cette dernière a été arrêtée en cours de route. C’est ce qu’a indiqué la ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
« Zoubida Assoul, invitée par la LADDH en partenariat avec l’AVO 88 de Béjaïa, pour animer une rencontre à l’occasion du 5 octobre au CDDH de Béjaïa affilié à la LADDH, est arrêtée a Takerietz sur sa route vers Béjaïa, retenue pendant une demi-heure, puis relâchée après « vérification d’identité », elle est encore de nouveau interceptée à Sidi Aich sur la route et toujours retenue en ce moment à Sidi-Aich, des agents de police lui ont confisqués ses documents. », a écrit LADDH. Celle-ci, tout en dénonçant cet harcèlement, exige qu’elle soit relâchée immédiatement. »