Khaled Nezzar – Extradition d’Espagne – Processus difficile

Extradition de Nezzar est d’après des spécialistes quasiment impossible

 

La guerre des clans et la tension entre les généraux en cours et qui prend des ampleurs de qui fait tomber l’autre le premier, à l’image  »dent pour dent », enlèvent d’une façon inattendue et combien de  »bas niveau » le voile crasseux des dénis identitaires, d’assassinats, d’enlèvements injustifiés, des corruption, … Un peuple volé ,  »violé » et  »agressé » à maintes reprises.

 

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C’est dans ce climat que le tribunal militaire de Blida pointe ces pouvoir contre son ancien patron, l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzarretoune. Mardi 6 août, des mandats d’arrêt internationaux, rien que ça sont  »tirés » comme des balles à l’encontre de Khaled Nezzar, son fils Lotfi et Farid Benhamdine, président de la Société algérienne de pharmacie.

En Espagne d’après des rumeurs

Les chances sont minimes de voir un jour Khaled Nezzar présenté au tribunal pour être jugé. D’après les autorités algériennes son extradition devrait respecter une procédure et un ensemble de lois juridiques et c’est ce qui rend cet action improbable.

Me Alexandro Tirelli, avocat spécialiste en droit international et en procédures d’extradition basé à Barcelone et Milan, contacté par TSA, affirme:« Il sera très difficile à l’Algérie de réclamer M. Nezzar, et il y a beaucoup d’éléments qui jouent en faveur du général »

Des arguments qui jouent en faveur de Nezzar selon Me Alexandro Tirelli

 

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« La première et l’une des plus importantes concerne le fait qu’il est totalement interdit pour un pays comme l’Espagne d’extrader un étranger lorsqu’il risque d’être condamné par la peine de mort »

« La justice espagnole est également tenue de suivre les jurisprudences de la Cour européenne des droits de l’Homme. La CEDH a émis plusieurs décisions interdisant l’extradition d’un étranger vers un pays où il risque la peine de mort, or celle-ci a un pouvoir supranational »

« La justice espagnole et européenne accorde une protection particulière aux personnes poursuivies pour des crimes politiques et il est par conséquent quasiment impossible d’extrader quelqu’un pour des crimes politiques, particulièrement dans un pays que l’UE ne considère pas être complètement démocratique »

Khaled Nezzar pourrait « demander l’asile politique en affirmant qu’il se sent persécuté et qu’il est poursuivi après avoir protesté contre les tenants actuels du pouvoir », indique l’avocat, Me Tirelli.

« Il y a des personnes, notamment des Sud-Américains qui sont des assassins totaux et qui ont fait des choses horribles qui n’ont pas été extradées vers leur pays à cause du caractère politique des poursuites à leur encontre », indique Me Alexandro Tirelli.

« Mais si la justice autorise l’extradition, le ministère de la Justice espagnol devra signer lui aussi pour autoriser l’extradition vers l’Algérie. Le gouvernement espagnol dispose donc d’une forme de veto qui pourrait lui permettre de bloquer l’extradition de Nezzar », éclaircit Me Tirelli.

La justice espagnole est supposée automatiquement rejeter l’extradition dans le cas où le général venait à être jugé par contumace, explique Me Tirelli.

« Un général n’est pas un sergent lambda, particulièrement lorsque son intelligence l’a mené à devenir ministre de la Défense et chef d’état-major. Il n’a probablement pas décidé du jour au lendemain de prendre sa valise et partir en Espagne sans rien prévoir » évalue l’avocat spécialisé dans les procédures d’extradition.

Me Tirelli conclut « Pour l’Espagne également, avoir à sa disposition quelqu’un du profil et carrière du général n’est pas négligeable ».