Et Driassa chantait « Leqbayel Lessyad !» Par Rachid Oulbsir
Et Driassa chantait « Leqbayel Lessyad !» Il est loin ce temps où toute l’Algérie reconnaissait le sacrifice permanent, la bravoure, la générosité et le patriotisme des Kabyles. L’histoire parlait pour eux . Boumédiène ne l’entendit pas de cette oreille, il assassina les derniers chefs, exila d’autres, cacha le cadavre du colonel Amirouche pour que le héros soit oublié! Arriva Bouteflika, l’héritier zélé de la doctrine de Boumédiène. « De loin je vous voyais en géants, de près vous n’êtes que des nains » déclara-t-il en terre kabyle! Chassé par la foule, il s’est juré ,depuis, d’effacer cette idylle entre la Kabylie patriote révolutionnaire et les algériens en général! Silencieux et complice de l’assassinat de 127 jeunes manifestants Kabyles par les gendarmes et les policiers, Il entreprit malicieusement de mettre en vitrine des Kabyles de service enfants du Système corrompus, serviles, ayant pour gage au Pouvoir la rupture radicale avec l’identité amazighe et la terre natale ! La Kabylie fut représentée par les Ali Haddad, Ahmed Ouyahia, Khalida Toumi, Amara, Sidi Saïd et autres serviteurs zélés du Système . Durant 20 ans, sous l’instigation idéologique des monarchies du Moyen-Orient, et leurs relais de la Qawmiyya locale, Bouteflika s’est évertué à modifier dans l’imaginaire algérien la perception originelle de la Kabylie, terre d’asile, et des Kabyles, patriotes nationalistes et profondément Algériens. Toute une génération algérienne fut élevée avec l’idée que ce sont les Kabyles qui suçaient la rente pétrolière, qui détournaient les richesses nationales.
La haine du kabyle fut élevée en doctrine de pouvoir, en ciment de la cohésion du système . Tous les clichés dévalorisants sont déversés sur les oreilles et les yeux des algériens par des télés fabriquées pour cet objectif précis, des parlementaires sont chargés de stigmatiser et insulter les kabyles en toute impunité … Nous sommes hélas arrivés au point où un voyou notoire appelle à gazer les Kabyles…
La suite, nous la connaissons !