Algérie , Mohamed Mouloudj, un journaliste de Liberté arrêté
Un journaliste exerçant au sein du journal francophone algérien Liberté a été arrêté dimanche 12 septembre 2021 à Alger, a indiqué ce lundi la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) sur sa page Facebook. Le journaliste est toujours en garde à vue, ajoute la même source.
« Le journaliste Mohamed Mouloudj, journaliste au quotidien Liberté, a été arrêté dimanche avec perquisition au domicile (…) Il est toujours en garde à vue à Alger », a en effet soutenu la LADDH. L’organisation ne dit pas cependant plus sur cette arrestation.
« Il a déjà eu des démêlés avec les services de sécurité qui l’ont privé de son passeport durant de longs mois. Il avait aussi été interpellé plusieurs fois avant d’être relâché », a déclaré cependant à l’AFP un de ses confrères, Ali Boukhlaf, cité par des sources médiatiques.
Indignation en Algérie
Il va sans dire que cette arrestation a soulevé une vague d’indignation en Algérie. Des militants, des hommes politiques, des amis du journaliste et des citoyens anonymes ont vite réagi à cette nouvelle. Ils étaient unanimes à condamner et à dénoncer l’arrestation de Mohamed Mouloudj.
Il s’agit en fait d’un deuxième journaliste du même quotidien qui soit arrêté en Algérie. Rabah Karèche, correspondant du même journal dans la wilaya de Tamanrasset, a été condamné le mois d’août dernier à un an de prison dont 8 mois fermes et une amende de 20 000 dinars. Il est poursuivi « administration d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société », « diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public » et « usage de divers moyens pour porter atteinte à la sûreté et à l’unité nationales ».
Hassan Bouras, un autre journaliste placé en détention provisoire
Il est à noter par ailleurs que dimanche 12 septembre, un autre journaliste algérien, Hassan Bouras, qui a été arrêté le 6 du mois en cours a été placé en détention provisoire. Plusieurs chefs d’inculpation ont été retenus contre lui, indiqué également ce lundi la LADDH. Il s’agit notamment de « apologie du terrorisme », « Complot contre la sûreté de l’Etat en vue de changer de régime », « utilisation de la technologie et des médias pour mobiliser contre l’autorité de l’Etat »…