L’éveil de l’identité algérienne chez les kabyles :
Quel kabyle n’a pas ressenti l’exil en traversant le pont de Mirabu? Quel kabyle n’a pas eu l’impression d’obtenir un visa de travail ou un titre de séjour temporaire de travailleur qualifié dans les autres régions de l’Algérie, notamment à la Sonatrach , dans le Sahara algérien, qui en passant est offert gracieusement aux bédouins pour y paître et tuant des animaux en voie de disparition?
Quel kabyle ne s’est pas fait traiter de Kavé en jouant au touriste à Alger ? Quel kabyle ne n’est pas marié en kabyle, dans le respect de ses traditions ancestrales mais s’est vu contraint de refaire son mariage à la mairie, en arabe ? De négocier le prénom de son enfant à la tête du client, car les prénoms amazighs sont abolis?
Quel kabyle ne s’est pas senti obligé de maîtriser la langue arabe afin de se sentir à l’aise au sein de l’entreprise qui ne roulerait pas sans lui pourtant!
Quel kabyle ne s’est pas arabisé et islamisé afin d’exercer un droit fondamental : celui d’être patriote! (militaire)
Quel kabyle ne s’est pas senti arriver dans un pays étranger en débarquant à l’aéroport Houari Boumedien ?
Quel kabyle ne sait pas encore que son compatriote algérien n’en a rien à cirer de son identité ? Quel kabyle n’a pas dû troquer sa dignité pour une place à l’ombre de son frère algérien ? Quel kabyle n’a pas ressenti la honte de vivre dans cette Algérie, en réfugié ou en retranché dans le fin fond de la misère des montagnes rudes.
Quel kabyle ne sait pas encore que la Kabylie est juste une infection algérienne, c’est-à-dire une »Algérite »!
Quel kabyle aimant son pays saurait le définir en se regardant droit dans les yeux?
Quel kabyle…la liste est encore longue!
Alors à mes frères, l’histoire nous a appris à vivre des échecs et des erreurs de jugement, cessons de vivre dans l’échec éternellement.
Les kabyles meurent pour cette Algérie qui les enterre vivants, voilà le constat en cette datte du 5 juillet, qui en fait, n’est qu’un mensonge parmi tant d’autres.
Hassi