Enseignant de tamazight parti à fleur d’âge, Nour Ouled Amara

Enseignant de tamazight parti à fleur d’âge

Nour Ouled Amara, 10 ans déjà

20 septembre 2011- 20 septembre 2021, 10 ans sont déjà passés depuis qu’il nous a quitté à jamais, le militant de la cause amazighe, Nour Ouled Amara. Il est parti mais son nom et son œuvre restent et resteront gravés à jamais dans la mémoire collective du peuple amazighe. 

Nour Ouled Amara est parti, comme il a vécu dans la discrétion, de suites à sa maladie. Comme a déclaré sa femme ce lundi 20 septembre 2021, à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire de sa tragique disparition, ce n’est qu’après son décès qu’on a découvert la grandeur de cet homme. « Quand on vit avec elle, on n’a pas conscience de la grandeur de la personne. Ce n‘est que lorsqu’il est parti que je me suis rendue compte que cet individu était un grand homme », a déclaré en effet Samia Ouled Amara au micro de Berbère TV. 

Et d’expliquer : «  J’ai découvert à travers les appels et les messages que je recevais que les cours de tamazighte qu’il disposait sur Berbère TV ont eu un impact aussi grand sur le monde berbère. J’avais cru qu’il n’était suivi que par les kabyles, j’ai découvert qu’il était suivi partout dans les pays de Tamazgha », a-t-elle dit.

Le témoignage de sa femme

Samia Ouled Amara a indiqué qu’elle avait reçu des témoignages des Îles Canaries, du Maroc, de la Libye, du Canada, du Japon… « C’est là qu’on se rend compte de la grandeur de cet homme. Pour lui, il n’a rien fait, mais finalement ce qu’il avait fait, était une avancée incroyable pour le monde berbère ».  

Elle a souligné à titre d’exemple qu’un libyen lui a assuré qu’il ne savait même pas que la langue amazighe s’écrivait et c’est grâce à son défunt mari qu’il l’a su. 

Il est vrai que Nour Ouled Amara, décédé malheureusement à l’âge de 43 ans seulement, a eu ce mérite d’avoir boosté l’enseignement de tamazight en Algérie et ailleurs. Le peuple amazigh ne l’oubliera jamais. La preuve en est qu’on continue toujours à commémorer l’anniversaire de sa mort comme c’est le cas cette année encore.