On a tiré sur lui. Il a perdu la vue. Il a participé aux Jeux Olympique au Japan

Le 27 avril 2001, lors des événements du Printemps Noir, les gendarmes criminels algériens ont tiré sur lui, et une balle explosive lui a percé le crâne. Il perd sa vue. Une autre balle lui a traversé la cheville droite. Comme Massinissa Guermah, la première victime de l’État algérien assassin lors des événements de 2001, Hakim venait de fêter ses 18 printemps.

 

Pour rappel, les balles explosives utilisées par les gendarmes assassins algériens lors du printemps Noir de 2001 sont interdites mêmes en situation de guerre, tel que rappelé dans la Circulaire du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) 1999, article 6.2, paragraphe 7.

Après avoir été ainsi atteint, ses amis le tirent pour le secourir et le mettent à l’abri dans le hall d’un immeuble. Il était évacué à l’hôpital où il est laissé cinq jour sans soins, hormis les changements de pansement par une infirmière, comme tous les blessés de 2001.

 

Son père, qui vivait en France, vint le chercher à l’hôpital d’Alger pour l’évacuer en France. Son évacuation fut un véritable parcours du combattant (pas de passeport, pas de visa, autorisation de quitter l’hôpital compliquée, route entre la Kabylie et Alger barrée pour déposer son passeport à la daïra n Iâazugen, etc.).

 

Hospitalisé en France, il reçut tous les soins dont il eut besoin. Il ne put malheureusement recouvrer sa vue.

 

Amateur du foot dans sa jeunesse, il s’investit dans le cécifoot, un football qui se joue à cinq, adapté pour les non-voyants, et reconnu par la FIFA.

Hakim jouera contre le japon le 28 août, et contre la Chine le 29 août.

Ce ne sont plus les blessures physiques de 2001 qui lui font le plus mal, mais les blessures morales dues au fait que les gendarmes criminels et assassins de 2001 ayant fauché 120 vies et fait des milliers de mutilés à vie n’aient même pas été jugés. D izumal!