REPRESSION EN KABYLIE – LE CONGRÈS DES KABYLES DU CANADA DÉNONCE

Halte aux atteintes aux droits humains!
Canada, 2 juillet 2021- Le Congrès des Kabyles du Canada, CKC, profondément préoccupé par la répression qui sévit en Algérie et particulièrement en Kabylie, dénonce les arrestations arbitraires des militants politiques pacifiques sous le prétexte fallacieux d’atteinte à l’unité nationale. Les résultats des élections législatives du 12 juin 2021 ont exprimé, encore une fois, le refus de la Kabylie et de l’ensemble du peuple algérien de se soumettre au diktat du pouvoir illégitime d’Alger. La liste des arrestations et des mandats de dépôt s’allonge indéfiniment instaurant ainsi un climat de terreur dans tout le pays. Plus de 300 détenus politiques et d’opinion croupissent dans les prisons algériennes sans avoir droit à un procès équitable. Même les avocats des accusés expriment leur malaise de participer à une mise en scène judicaire orchestrée par le pouvoir. Ils refusent de cautionner les verdicts de la justice aux ordres.
 
 
Le CKC s’élève contre les tentatives grotesques du pouvoir algérien de classer des militants politiques de la mouvance autonomiste et souverainiste kabyle comme terroristes et de désigner la Kabylie comme bouc-émissaire. Les dernières arrestations de ces militants kabyles démontrent sans conteste les desseins du pouvoir d’Alger à exploiter, comme d’habitude, les questions posées en Kabylie pour réguler les enjeux de pouvoir qui se posent en son sein. L’escalade de la violence systémique tente par tous les moyens de diaboliser la Kabylie pour l’isoler et y étouffer tout mouvement de contestation. C’est cette politique de terreur et de mise à l’index de la Kabylie, une région qui lui a toujours résisté, qui met réellement en danger l’unité nationale et l’intégrité territoriale du pays.
 
Le CKC dénonce vigoureusement la politique du tout répressif du régime algérien et son acharnement sur les militants et militantes pour la dignité et la liberté, sous toutes leurs formes. La détermination des Kabyles à vivre libres et dignes chez eux a déstabilisé le pouvoir jacobin et ses relais. Le pouvoir central d’Alger doit respecter les droits humains en Kabylie et dans le reste de l’Algérie, conformément à toutes les conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Il est temps pour lui de comprendre que sa politique et ses manœuvres d’associer les militants kabyles qui s’opposent à lui aux groupes terroristes pour justifier ses abus et ses tortures ne dupent personne. La légitimité vient de la démocratie et de l’exercice citoyen libre et non pas de la répression et de la terreur. Le CKC le tient pour responsable de la sécurité des femmes et des hommes politiques qu’il emprisonne injustement.
 
Le CKC exprime son entière solidarité avec les détenus politiques et d’opinion ainsi qu’à leurs familles et toute la société qui en souffre.
CKC, juillet 2021
Communiqué intégral