De hauts cadres et responsables algériens se bousculent pour inscrire leurs enfants au niveau du lycée international Alexandre-Dumas d’Alger 3
De hauts cadres et responsables algériens se bousculent pour inscrire leurs enfants au niveau du lycée international Alexandre-Dumas d’Alger 3

En Algérie des responsables du régime se bousculent pour inscrire leurs enfants au niveau du lycée international Alexandre-Dumas d’Alger.

*** 26 octobre 2021

Les demandes d’inscription au niveau du lycée français à Alger s’explosent  

Alors que les appels se multiplient depuis quelque temps pour la généralisation de l’utilisation de la langue arabe en Algérie, des hauts cadres et responsables algériens se bousculent pour inscrire leurs enfants au niveau du lycée international Alexandre-Dumas d’Alger. Un lycée français en fait qui offre une qualité d’enseignement bien meilleure que celui dispensé dans les établissements publics algériens, estime-t-on.

Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France se sont considérablement dégradées depuis quelques semaines. En guise de « représailles » certains ministres n’ont pas trouvé mieux que de s’attaquer, d’une manière indirecte,  à la langue française. Pour ce faire, ils ont instruit leurs subordonnés à utiliser exclusivement la langue arabe au niveau des directions et les structures relevant de leurs secteurs. C’est le cas par exemple du ministre de la Jeunesse et des Sport et celui de la formation de professionnelle qui ont appelé cette semaine à généraliser l’utilisation de la langue arabe en tant que « langue officielle de l’Etat ».

Pourtant lorsque le ministère de l’Education a pris la décision de réduire l’enseignement de Tamazight en dehors des horaires officiels, personne parmi ces dirigeants n’a osé crier au scandale. Pourtant tamazight aussi «est une langue nationale officielle » de l’Algérie. 

Appels pour la généralisation de la langue arabe

Là où le bât blesse en fait, estime-t-on en Algérie, c’est le fait que ces responsables et dirigeants font des pieds et des mains pour inscrire leurs progénitures au niveau du lycée français de Ben Aknoun à Alger.  C’est ce qu’on peut relever des chiffres repris par certains organes de presse concernant le nombre de demandes enregistrées au niveau de ce lycée. 

A en croire le journal français le monde qui a rapporté l’information vendredi dernier, le ministère des Affaires étrangères algérien aurait remis à l’ambassade de France à Alger une longue liste des responsables et dirigeants algériens qui souhaiteraient inscrire leurs enfants dans ce lycée.

Selon la même source, le fait n’est pas nouveau. Chaque année le lycée subit une pression terrible exercée par ces mêmes responsables qui veulent assurer un meilleur avenir à leurs enfants. Cet établissement est actuellement saturé d’ailleurs. Sa capacité d’accueil estimée à 2000 places pédagogiques est dépassée puisqu’il se retrouve, indique la même source, avec 2005 élèves cette année. 

Ruée vers le lycée français 

Pourtant ce lycée est destiné exclusivement à accueillir les enfants des ressortissants français établis en Algérie. Inutile d’être un fin politicien et connaisseur de la chose pour expliquer pourquoi les responsables algériens se ruent vers ce lycée. Il est clair que leur objectif est de permettre à leur descendant de bénéficier d’un meilleur enseignement possible. Il est tout aussi clair que pour eux l’enseignement de qualité qui pourra ouvrir grande les portes de l’avenir n’est pas dispensés au niveau des écoles et lycées algériens ou l’on fait pourtant usage de la langue arabe qu’on défend « à haute voix »