Les inspecteurs de la langue amazighe reviennent à la charge
La Coordination nationale des inspecteurs de la langue amazighe (CNILA) est revenue à la charge au sujet de l’enseignement de la langue amazighe en Algérie. Elle estime, dans un communiqué rendu public, mardi 14 septembre 2021, que le problème lié à l’enseignement de tamazight en dehors de l’emploi du temps alternatif de l’élève n’est pas encore résolu.
Pour cette coordination, la circulaire du 14 août dernier stipulant que « l’enseignement du tamazight sera programmé en dehors de la période d’enseignement par alternance » est toujours de mise malgré les promesses du ministère de l’Education. Les inspecteurs de la langue amazighe rappellent qu’en date du 28 août dernier, ils ont interpellé la tutelle au sujet de cette circulaire, mais, constate t- ils, rien n’a été fait concrètement.
« Les explications avancées par des représentants du ministère de l’Éducation nationale se révèlent aujourd’hui farfelues, dans la mesure où le problème généré par la circulaire en question dans la confection des emplois du temps n’est toujours pas réglé », fait remarquer en effet la coordination.
Ajoutant que « malgré la déclaration de monsieur le ministre de l’Éducation nationale, le 2 septembre 2021, dans laquelle il a réitéré le statut national et officiel de la langue amazighe, et déclaré que tamazight est une matière comme toutes les autres, nous, inspecteurs de la langue amazighe, constatons sur le terrain que tamazight est programmée en dehors de la période d’enseignement par alternance ».
La même source affirme en outre que « la démarche adoptée par le ministère de l’Éducation nationale, qui consiste à instruire les chefs d’établissements par téléphone pour refaire les emplois du temps peut être efficace un moment, mais ne permettra pas à l’enseignement de tamazight d’échapper à l’emprise d’administrateurs zélés ».
Les rédacteurs du communiqué estiment qu’un nouveau texte s’impose pour mettre définitivement fin à ce problème. « Faute de texte clair, explicite quant à l’intégration de tamazight dans la période d’enseignement par alternance de l’élève, le problème restera toujours posé ». écrivent-ils en effet. Pour eux « seule une nouvelle circulaire, ou du moins une note explicative mettant un terme à l’équivoque créée par la circulaire du 14 août 2021, peut mettre à l’abri d’influences malheureuses ».