Algérie - Situation socio-économique - Le tableau est noir.

Situation socio-économique et politique en Algérie – Le tableau noir

Situation socio-économique et politique en Algérie

Le tableau noir du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie 

C’est un tableau des plus sombres que dresse le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) de la situation sociale, économique et politique en Algérie. Dans un communiqué ponctuant la réunion de son Secrétariat national tenue vendredi 22 octobre, rendu public ce samedi, le RCD a mis en garde sur d’éventuelles répercussions de cet état de fait. 

« Le SN du parti constate avec une grande inquiétude la poursuite de la dégradation effrénée du pouvoir d’achat et des conditions de vie de l’ensemble des salariés et la descente aux enfers des catégories sociales les plus fragiles. » a écrit le RCD dans son communiqué. Le parti affirme qu’aucun produit de large consommation n’a été épargné par la hausse des prix constatée ces quelques derniers jours.

Le Rassemblement pour la Culture et la démocratie a dans ce même registre relatif à la situation socio-économique du pays,  évoqué « la dévaluation rampante et continue du dinar et l’étranglement de l’approvisionnement en intrants de production pour juguler le déficit de la balance commerciale qui creuse dans le peu de réserves épargnée par la boulimie des clientèles. » Pour lui « cette politique organise précisément les hausses des prix et, de fait, la spéculation aussi (dépréciation de la monnaie et rareté des produits). »

« Dégradation effrénée du pouvoir d’achat »

Sur le plan politique, le RCD n’a pas mâché ses mots pour dénoncer « la ligne liberticide enclenchée par le pouvoir de fait dès l’arrêt des manifestations décrété unilatéralement par le Hirak pour cause de pandémie et la politique antisociale du régime sont les deux faces de la même médaille. »

Evoquant les prochaines élections locales, le RCD qui a déjà exprimé son refu d’y participer, affirme que «  ce qui fait office, aujourd’hui, d’élections locales est vite réduit à une démarche de recrutement de personnels piloté par l’Agence de Charfi. Ceux qui ruent dans les brancards pour dénoncer les irrégularités savent d’avance que l’arbitre dans cette mascarade, comme dans les précédentes, n’est pas le corps électoral mais l’administration qui agit en amont déjà. »

Le RCD dénonce « la ligne liberticide enclenchée par le pouvoir »

La formation de Mohcine Belabbes n’a pas omis à l’occasion de dénoncer « l’acharnement répressif et la traque judiciaire inacceptables contre des militants cadres du RCD, à l’image de Yassine Merchiche président du Bureau régional de Batna, de Menad Larbi membre du conseil national de Relizane, de Meziane Chabane membre du conseil national de Bouira, de Sofiane Oumellal membre du conseil national de Boumerdes et P/APC de la commune d’Afir et les intimidations pilotées par les agents du pouvoir contre des cadres du parti dans plusieurs wilayas du pays, notamment à Tamanrasset et Bordj Bou Arreridj, sont emblématiques du contexte restrictif des libertés et de la répression qui frappe les militants politiques.

Pour le même parti « cette politique qui pousse les citoyens dans leurs derniers retranchements est dangereuse pour le pays. »