Nos artistes dans la tourmente
Nos artistes sont dans la tourmente. C’est le moins que l’on puisse dire en somme. Les musiciens, les chanteurs, acteurs…vivent en effet dans une précarité absolue et leur situation s’est dégradée davantage suite au confinement et la suppression des galas, les fêtes et autres spectacles.
« L’art ne fait plus vivre ». C’est la phrase qui revient tel un leitmotiv dans les bouches des artistes algériens. Un constat qui ne date pas d’hier en fait. Les hommes de cultures affirment qu’ils n’arrivent à joindre les deux bouts depuis belle lurette.
Ils ne cessent en effet de soutenir qu’ils ne sont pas bien énumérés pour se permettre une vie décente. Pourtant, dans un passé pas si lointain, ils étaient fort bien lotis pour ainsi dire. Dans les années 1980 et 1990 notamment, un chanteur à titre d’exemple se permettait des choses qu’un simple citoyen ne pouvait pas se permettre. Ils étaient comme des joueurs de football d’aujourd’hui.
« L’art ne fait plus vivre »
Qu’est ce qui a bien changé pour eux ? En fait, les artistes et plus précisément les chanteurs, les plus connus surtout, de cette époque touchaient des pactoles en vendant leur produit à un leur producteur. Une cassette ou un CD était vendu à des dizaines de millions de centimes. Des enveloppes qui permettaient à ces artistes de vivre dignement et de se concentrer sur leur travail.
Les productions d’alors étaient d’ailleurs de très bonne qualité. La donne a cependant changé depuis quelques années. Le CD et la cassette ont perdu de leurs valeurs. Ils ne s’achètent plus. En un seul clic, le citoyen pourra télécharger autant de chansons qu’il veut. C’est dire en somme que l’art et ses professionnels ont été des victimes collatérales de la nouvelle technologie.
Victimes de la nouvelle technologie
Les spectacles et les galas qu’ils animaient sporadiquement constituaient pour plus d’un parmi ces chanteurs et musiciens, la seule et unique entrée d’argent. Voilà que cette source a été coupée suite au confinement. Ils ont été ainsi contraints au chômage durant plus d’une année. Point de spectacles et points de galas et de fêtes pour eux à cause donc de cette situation.
Par conséquent, ces chanteurs et artistes se retrouvent livrés à eux même et à la précarité. Certains ont dû d’ailleurs abandonner leurs arts pour une autre activité lucrative. Cela pourra d’ailleurs avoir des conséquences néfastes sur l’art d’une manière générale.