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Marche de soutien à la Kabylie – Démonstration de force des kabyles à Paris – Voir aussi, au pied de la page, la vidéo du rassemblement à Montréal
La capitale française, Paris, a vibré ce dimanche 10 octobre 2021 au rythme d’une grandiose marche de la diaspora kabyle. Des centaines de personnes ont répondu, en effet, à l’appel lancé il y a quelques jours par le collectif des associations kabyles de France qui a initié cette manifestation en guise de soutien au peuple kabyle.
La place Ménilmontant, point de départ de cette marche, a commencé à se remplir dès les premières heures de cette journée ensoleillée. Des jeunes et moins jeunes, femmes et hommes ont tenu à être au rendez-vous. Ils venaient, en effet, de différentes régions de la France, mais aussi des pays européens. C’est le cas de cette dame qui est venue de Suède. « Après une semaine de travail, je suis venue de Suède pour deux jours afin de soutenir mes frères kabyles. », a déclaré cette dernière au micro de Berbère télévision.
Par ailleurs on dénombre des participants qui sont venus de Marseille, de Nice, de Lille, de Lyon entre autres villes françaises.
Venus même de la Suède
La marche s’est ébranlée à 15h. Les manifestants ont déployé plusieurs slogans. « Justice pour la Kabylie », « Kabylie brûlée = crime écologique », « Algérie, libérez les détenus politiques et d’opinion », « Halte à la répression en Kabylie »…peut-on lire en substance sur les banderoles confectionnées pour la circonstance.
Tous les drapeaux sont permis, brandis fièrement et conviction dans les airs, les manifestants n’ont pas lésiné sur leurs cordes vocales pour entonner des chants patriotiques et des slogans appelant à la justice et à la libération des détenus en Algérie.
« Nous sommes là pour dire non à l’arbitraire et non à l’injustice »
« Nous sommes là pour dire non à l’arbitraire et non à l’injustice », a déclaré Nadia Matoub, veuve du chantre de la chanson kabyle, Matoub Lounès assassiné en 1998. « Lounes sera certainement fier », rappelant que son défunt mari a toujours milité et chanté pour les droits de l’Homme et pour la liberté. « Je suis ici pour dire que je souffre parce que les miens souffrent car ce qui les concernent me concerne aussi. » a lancé Nadia Matoub, décidée à porter désormais le flambeau de la lutte héritée de son époux.
« Ce qui se passe en Kabyle est carrément de l’injustice »
« Ce qui se passe en Kabyle est carrément de l’injustice » a estimé un autre manifestant qui a notamment fait référence à la vague des interpellations dont la région a été le théâtre ces quelques dernières semaines. « Les interpellations ne sont pas justifiées. Les jeunes kabyles ont le droit de s’exprimer et le pouvoir doit respecter la liberté d’expression », indique le même protestataire.
En somme, à travers cette véritable démonstration de force, la diaspora kabyle réclame notamment « l’indemnisation des familles sinistrées à la hauteur des pertes et préjudices subis » lors des derniers feux de forêts enregistrée l’été dernier. Elle demande également à « la libération de tous les détenus politiques et d’opinion » et appelle « les instances internationales contraignent l’Algérie à respecter les Droits de l’Homme »
Une marche qui restera dans les annales
Notons que la marche s’est déroulée dans un calme absolu. Après avoir battu le pavé plusieurs heures durant, les manifestants ont convergé vers l’Assemblée nationale, point de chute de cette manifestation qui restera certainement dans les annales.
Les participants ainsi que les organisateurs espèrent que leur action ne sera pas vaine et que leur appel sera entendu. Il à souligner par ailleurs que des rassemblements ont été observés pour la même cause à Montréal et Philadelphie.
