La localité de Kheratta, dans la wilaya de Bejaia, a renoué ce mercredi 1er septembre 2021 avec les émeutes. Des affrontements entre les forces de l’ordre et des citoyens ont été enregistrés. Des sources locales et médiatiques font état de plusieurs arrestations parmi les manifestants.
Ces derniers avaient prévu, selon les mêmes sources, une marche pacifique en soutien avec les détenus d’opinion en Algérie. Celle-ci a été réprimée par les forces de l’ordre. « Un appel à un rassemblement en solidarité avec les détenus d’opinion a été lancé pour aujourd’hui à Kherrata, mais il a été empêché par les forces de sécurité qui se sont positionnées sur place dès la matinée », a indiqué en effet le vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (Laddh) Saïd Salhi au site d’information Tout sur l’Algérie (TSA).
Des escarmouches et des affrontements se sont éclatés entre les protestataires et les forces de l’ordre qui auraient fait usage de gaz lacrymogène, selon le vice-président de la LADDH. Celui-ci a fait état par ailleurs de plusieurs arrestations parmi les manifestants.
Les escarmouches ont duré pendant une bonne partie de la journée. Le calme n’est revenu qu’en fin d’après-midi, indiquent en outre des sources locales.
Saïd Salhi qui n’a pas du tout apprécié la manière de faire du pouvoir en Algérie et qui a d’ailleurs évoqué « une approche du tout-sécuritaire » dans le pays a estimé que cette « répression » vise surtout le hirak. «Le fait de s’attaquer à Kherrata, c’est s’attaquer au Hirak. Nous ne doutons pas qu’à travers tout ce qui se passe ces jours-ci, c’est le Hirak qui est visé. Le pouvoir a décidé d’en finir définitivement, y compris en s’en prenant à Kherrata symbole du Hirak », a expliqué le même militant pour les droits de l’Homme.
Il est à noter pour rappel que la localité de Kherrata a été le théâtre de la première marche du long mouvement de protestation appelé communément le hirak en Algérie. C’était le 16 février 2019.