La coprésidente du Congrès mondial amazigh (CMA), Kamira Nait Sid et l’activiste Slimane Bouhafs ont été mis mercredi 1er septembre 2021 sous mandat de dépôt par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. C’est ce qu’a indiqué l’avocat maître Kader Houali. Ce dernier a souligné que 08 chefs d’inculpation ont été retenus contre Kamira Nait Sid et six contre Slimane Bouhafs.
L’avocat ne donnera pas plus de détails sur la nature de ces accusations portées contre les deux détenus. Il a affirmé cependant que l’appel sera émis ce jeudi contre cette décision.
Pour rappel, la coprésidente du Congrès mondial amazigh a été arrêtée mercredi 24 août dernier au niveau de la localité de Draâ Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi-Ouzou en Kabylie. C’est son frère Amar qui a donné l’alerte concernant sa disparition mystérieuse qui avait inquiété alors sa famille. Ce n’est que deux jours plus tard qu’elle a donné un signe de vie. « Elle est à Alger » a soutenue ce frère vendredi passé à travers une vidéo qu’il a partagé sur les réseaux sociaux.
Finalement donc, Kamira Nait Sid a été arrêtée par les services de sécurité qui l’ont transféré à Alger où elle a été mise en garde à vue. Elle a été présentée ce mercredi devant le juge d’instruction.
De son côté Slimane Bouhafs qui été installé en Tunisie depuis 2018 comme réfugié politique, a été appréhendé le 25 août dernier. Il a été extradé en Algérie quelques jours plus tard. Il a été également placé en garde à vue avant sa présentation devant la justice.
Il est à signaler que l’extradition de cet activiste a suscité l’indignation chez les organisations des droits humains aussi bien en Algérie qu’en Tunisie. Mardi dernier une quarantaine d’associations tunisiennes ont dénoncé un «dangereux précédent créé par l’Etat tunisien en remettant un réfugié bénéficiant de la protection internationale aux autorités de son pays qui le poursuivent pour ses prises de position politiques ».
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