Elections locales en Algérie – Le RCD dit non !

Elections locales en Algérie – Le RCD dit non !

Le Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD) ne participera pas aux prochaines élections locales prévues le 27 novembre 2021 en Algérie. La décision a été prise ce vendredi à l’occasion du Conseil national du parti tenu à Alger. 

Il faut dire que cela était prévisible et le contraire aurait été surprenant. Le RCD a toujours considéré que les élections ne constituent pas la solution pour «  le crise multidimensionnelle » qui secoue le pays. Pour lui, l’urgence est d’engager des réformes profondes sur tous les plans.

D’ailleurs, dans son allocution prononcée à l’ouverture des travaux du Conseil national du parti de ce vendredi,  Mohcine Belabbas, le président de cette formation politique, a dressé un tableau sombre de la situation politique, sociale et économique du pays. « La crise multidimensionnelle politique, sécuritaire, sanitaire, économique, sociale et financière que traverse le pays s’aggrave de jour en jour », a-t-il déclaré.

 Il a évoqué à ce titre les pénuries auxquelles fait face le citoyen. « Après les pénuries, en oxygène dans les hôpitaux, en liquidités dans les banques et en eau dans les robinets; les risques de tension et de pénurie sur des produits alimentaires de large consommation synonyme de flambée des prix sont hélas une réalité durement ressentie par de larges pans de la société qui risque de s’aggraver », note-t-il.

Le constat alarmant du RCD

Ajoutant plus loin : « Le tableau économique et social est des plus sombres : les réserves de changes s’amenuisent et suivent une courbe qui tend vers 30 milliards de dollars fin 2021, la valeur du dinar ne cesse de dégringoler, la raréfaction des liquidités dans les banques est un secret de polichinelle, le chômage est, au bas mot, à 15% et la dégringolade du pouvoir d’achat est à un niveau qui menace même la paix sociale. »

 

La situation politique n’est nullement mieux lotie, indique également le président du RCD. « L’action pacifique de l’opposition, l’expression libre et la divergence d’opinion sont stigmatisées, réprimées et dans certains cas criminalisés. Les espaces de débats sont totalement fermés. Les conditions de l’exercice politique sont désormais inexistantes. Des acteurs politiques et responsables de partis sont jetés dans les prisons pour des accusations fallacieuses et sans aucune forme de procès… »

Il est clair qu’avec ce constat qui fait sien depuis belle lurette, en fait, le RCD n’allait pas prendre part à la prochaine échéance électorale.

 

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