Prise en charge des malades en Algérie

Prise en charge des malades en Algérie 

Prise en charge des malades en Algérie 

Quand la solidarité citoyenne se substitue à l’Etat

Le dernier épisode relatif à la recrudescence du covid -19 enregistré l’été dernier en Algérie a mis à nu la situation du secteur sanitaire dans le pays. En Kabylie il a fallu faire appel à la solidarité citoyenne pour faire face à cette pandémie qui faisait des ravages au sein de la population locale.

C’est grâce à la mobilisation de la société civile que les hôpitaux et autres structures de la santé ont pu être dotés par des générateurs d’oxygène. C’est à l’occasion de cette crise sanitaire qui a atteint des pics vertigineux l’été dernier que l’on a découvert que ces structures n’étaient pas toutes équipées de ce matériel nécessaire pour la prise en charge des malades atteints du coronavirus.

Ces générateurs n’étaient d’ailleurs pas les seuls matériels qui manquaient à ces structures de santé, s’est-on également rendu compte. Des hôpitaux et les différents centres sanitaires souffraient de plusieurs manques.

Cet état de fait alarmant a été confirmé lors des derniers feux de forêts enregistrés en Kabylie. Il a fallu, en effet, à l’Etat de transférer les blessés de ces incendies dans un hôpital en Turquie, pour une meilleure prise en charge. L’hôpital des grands brûlés de Douira à Alger n’étant pas suffisamment équipé.

Le transfert des malades vers l’étranger n’est pas un fait nouveau en Algérie. Plusieurs personnalités relevant de différents domaines d’activités ont été transportées dans d’autres pays pour des soins.

La solidarité citoyenne encore et toujours 

Ce n’est cependant pas tous les malades qui ont eu cette chance. L’Etat algérien ne prend en fait pas en charge tous les patients dont la maladie nécessite une prise en charge à l’étranger. Plusieurs malades se retrouvent ainsi livrés à eux-mêmes.

Les parents et proches de ces personnes que le secteur sanitaire algérien ne peut pas soigner faute de moyens humains et matériels ne cèdent pas pour autant au désespoir. Ils optent pour un autre plan pour sauver leurs patients. Ils font en effet appel à la solidarité en initiant des quêtes d’argent. C’est devenu récurrent de voir des jeunes et moins jeunes, des boîtes à la main, prendre d’assaut les routes dans de différentes régions de la Kabylie notamment pour «  faire l’aumône ». 

Cela est devenu monnaie courante et le phénomène s’y installé considérablement. Il fait partie du décor quotidien de la contrée. Il faut dire que ces opérations qui se sont substituées à l’Etat et au système sanitaire défaillant et malade, se sont avérées payantes.  Plusieurs cas ont été transférés à l’étranger suite à ces quêtes.

Notre diaspora de part le monde s’est toujours  mobilisée pour répondre aux besoins de leurs chers concitoyens qui ‘’végètent’’ sur tous les plans. 

 Jusqu’à quand se demande-t-on cependant?