Après deux jours d’émeutes le calme revient à Kherrata.
Après deux jours d’émeutes et d’affrontements entre des citoyens et les forces de l’ordre, le calme est revenu samedi 4 septembre 2021 dans la localité de Kherrata, relevant de la wilaya de Bejaïa en Kabylie. Interpellées lors des manifestations, plusieurs personnes ne sont toujours pas relâchées. C’est ce qui ressort d’un communiqué de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme ( LADDH) en Algérie.
« Tout en dénonçant la répression, la LADDH interpelle le pouvoir à la libération des détenus d’opinion, plus de 20 personnes arrêtés depuis avant-hier à kherrata. Elle appelle la population à sauvegarder le cadre pacifique. », a indiqué en effet cette organisation dans son communiqué rendu public dans la soirée de samedi 4 septembre 2021.
Il faut dire que la LADDH a à maintes reprises appelé au calme et ce depuis le début des échauffourées entre les manifestants et les forces anti-émeutes. Celles-ci ont débuté pour rappel, mercredi dernier, suite à une marche que des jeunes de la localité ont tenté d’organiser en soutien aux prisonniers d’opinion. Cette marche a cependant été durement réprimée par les forces de l’ordre qui se sont fortement déployées sur les lieux.
Le même scénario s’est reproduit le lendemain puisque, Kherrata a encore renoué avec les émeutes. Les appels au calme ne cessent d’être lancés non seulement donc de la LADDH, mais également des acteurs de la société civile et des partis politiques dont le Front des forces socialiste (FFS) qui a rendu public un communiqué à travers lequel, il a invité les deux antagonistes à cesser les hostilités.
« Halte à la répression »
Le Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) n’a pas été également resté insensible à la situation dans laquelle a été livrée la ville de Kherrata. Dans un communiqué rendu public vendredi dernier, le RAJ a appelé la population locale à ne pas répondre aux “provocations afin de préserver le caractère pacifique de la dynamique populaire et la symbolique de Kherrata pour son engagement et activisme pacifique et rassembleur durant le Hirak”.
Pour le RAJ “l’urgence de mettre un terme à la répression aux intimidations et aux harcèlements policiers et judiciaires contre les militants et aux atteintes aux libertés démocratiques notamment la liberté d’expression, de rassemblement et de presse, garanties par la constitution et les différentes conventions que l’Algérie a ratifiées“.
Ces appels ont fini par être entendus et le bon sens l’a emporté. Ce qui a permis à la ville de Kherrata de retrouver un tant soit peu la sérénité.
Lire aussi:
Deuxième jour d’émeutes à Kherrata – Le Front des forces socialistes s’exprime